L’idée de la déchirure des images fait un clin d’œil au passé, aux familles
déchirées et aux liens familiaux effacés de la communauté autochtone. Reconstruire ces images a laissé des traces, des cicatrices non effaçables. Mon
processus de création consiste à altérer les images de manière à introduire le
hasard et l’accident dans la création pour ensuite les numériser. Cette
technique permet d’explorer la plasticité et la matérialité de l’image
photographique tout en soulignant l’histoire trouble des premières nations. Quelques résidents Mohawks de Kahnawà:ke constituent les sujets de mes photographies mélangées avec des paysages
appropriés à leur culture. Ainsi, cette approche fait surgir le côté poétique
et nostalgique de mes œuvres.